Vous avez dit prothèse ?

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     Une prothèse est composée de différentes parties qui ont chacune une fonction différente afin de coïncider au mieux avec la jambe humaine. Elle comble le manque de membre dans le cas d'une ablation. Elle doit donc s'adapter afin de répondre aux mêmes besoins de déplacement qu'avec une jambe valide. La majorité des prothèses sont fabriquées sur mesure par un orthoprothésiste afin de répondre aux attentes des patients en fonction de leur morphologie et de leurs activités.
     Il existe plusieurs types de prothèses qui se différencient en fonction de la localisation de la coupe. Tout d'abord, la prothèse fémorale est conçue exclusivement pour les personnes amputées au dessus du genou ou au niveau du fémur. Alors que la prothèse tibiale est adaptée aux personnes ayant encore un genou, mais également si la section s'est faite au niveau du fémur.

     Dans une prothèse classique on retrouve, une emboîture qui permet un appui. Elle est de préférence confortable car elle reçoit et solidarise le moignon, c'est la partie où sont fixés les différents éléments de la prothèse. Pour des raisons esthétiques, cette partie est le plus souvent conçue en fibre de verre. Mais elle peut être également faite de carbone, de résine ou de plastique.
     Nous retrouvons également un manchon, cette partie est la seule en contact direct avec le moignon. Il est situé sous l’emboîture. Il facilite la mise en place de la prothèse et protège le moignon en le recouvrant parfaitement, ce qui évite les irritations, mais aussi d'absorber les chocs et les vibrations dus à la marche. Son but est d'assurer le confort du patient pendant sa marche.
Afin d'assurer une rotation du segment jambier du genou, un rotateur est conçu. C'est un système mécanique qui peut par exemple permettre de s’asseoir par terre les jambes croisées. Il facilite également le chaussage, l'habillage, ainsi que le positionnement de la prothèse pour la conduite.
Pour correspondre au mieux à l'anatomie et au fonctionnement de la jambe humaine, un genou prothétique est élaboré. Il possède les caractéristiques propres d'un genou humain, ainsi qu'aux mécanismes muscilo-auriculaires.
     L'absorbeur de tensions, quant à lui, est un système monté entre le genou prothétique et le pied. Il permet d’amortir les chocs engendrés lorsque le talon touche le sol mais il n'est utilisé que sur les prothèses endo-squelettiques.
     Enfin, le pied prothétique est la pièce finale de n'importe quelle prothèse du membre inférieur. Le pied est en contact direct avec le sol. Il sert à amortir les chocs lors de la marche, améliorer la fluidité, la vitesse, le rythme et le confort de l'utilisateur. Le choix du pied dépend des caractéristiques du patient.


Ce mécanisme n'est en effet pas une seule pièce unique. Elle se compose de plusieurs parties afin de s'adapter au mieux à la personne (son poids, sa taille) mais également au moignon.


Gaine et bonnet :

Le bonnet est un petit morceau de laine qui s'adapte entre le manchon et l'emboîture. Elle permet plus de confort, de réduire la friction de la peau contre la prothèse et absorber la transpiration. On l'a met aussi quand la prothèse est devenue trop grande. Il y a différentes grosseurs et il est possible de les superposer. Son utilisation doit être limitée. Le mieux est d’avoir une prothèse à sa taille.
Les gaines sont faites en silicone et d'autres matériaux qui permettent plus de confort et produisent moins d'usure.








Gaine de maintien pour le sport:


La gaine de maintien est indispensable pendant la pratique du sport car elle permet un meilleur maintien de la prothèse. La gaine s'adapte sur l'emboîture et doit remonter une grande partie de la cuisse sur le manchon jusqu'à toucher la peau.







Le manchon :

Le manchon s’adapte au moignon et est contact direct avec lui. Il est différent à chaque type d'appareillage. Sur cette image, c'est un manchon qui est l'un des plus modernes en ce moment. Le développement de microbes peuvent être limiter grâce à son intérieur en silicone. Un entretien quotidien à l'aide d'un savon au PH doux ainsi que sur le moignon est nécessaire. 









Prothèse de course 1 :

Cette prothèse s'inspire de la patte de lapin. Cette lame sert aux entraînements, aux courses sur piste de plus de 400m et pour les courses sur chemin et en sous bois. Pour que la lame soit fonctionnelle dans les chemins et en sous bois, l'adaptation d'un pneu (ou d'une semelle à pointe) en dessous est nécessaire. L’emboîture est en résine et la lame en carbone. 











Prothèse de course 2 : 

Elle est utilisée pour les compétitions (sur piste) des distances inférieures au 400 mètres.
Elle est entièrement faite en carbone, ce qui la rend plus légère. L'attache arrière de la lame permet une meilleure production d'énergie pour le sprint. Ici nous pouvons voir une semelle de chaussure à pointes






Marie-Amélie Le Fur lors d'une compétition
Marie-Amélie Le Fur lors d'une compétition


Afin, de subvenir à tous les besoins des patients, de nombreuses prothèses sont crées pour de multiples et différentes activités :   






Les prothèses de natation :

Son pied est articulé lorsqu'on le déverrouille ce qui permet l'adaptation d'une palme. La pratique de la nage est tout à fait normale.







Les prothèses de ski :

La pratique occasionnelle du ski ou du surf (une ou plusieurs semaines par an) peut se faire grâce à la présence d'un cuissard adapté sur une ancienne prothèse de ville. Le genou sera quand même protégé.













Les prothèses de ville : 

Cette prothèse sert pour la vie de tous les jours.

Elle est équipée d'un pied à restitution d'énergie (Variflex), ce qui permet d'avoir une marche fluide, d'une emboîture en résine et d'un corps central en mousse. Le tout étant recouvert d'un collant couleur peau. Cette prothèse allie donc esthétisme et dynamisme.






Combien coûte ce type d'appareil ?
     Il existe de nombreux modèles de prothèses en fonction du membre à remplacer mais les options, les matières, les fonctionnalités, les tailles varient selon ces modèles. Ils en existent tellement qu'on ne peut tous les mentionner.

     Pour remplacer un membre inférieur amputé, on peut utiliser soit une endoprothèse ou soit une exoprothèse. 
La pose d'une endoprothèse ainsi que le séjour hospitalier coutent entre 10 000 et 20 000 €. La prothèse seule coûte entre 1 500 et 3 000 €.
Quant aux exoprothèses, pour une amputation au niveau de la hanche elles coûtent entre 1 100 et 1 300 € et 1 500 € pour une prothèse de hanche en résines stratifiées ou en alliage léger.
Pour une amputation de la cuisse au dessus du genou, ce type de prothèse coûte 1 500 €. Par contre, si le genou est encore présent, il faut ajouter à la prothèse une articulation et un verrou au genou, elle coûte donc 1 400€
Pour une prothèse avec emboîture à suspensions, genou et pied articulés, l’emboîture en cuir a pour prix 1 500 € et l’emboîture en résines stratifiées reviennent à 1 700 €.

     La prothèse de genou du type coûte entre 2 000 et 3 000 € en moyenne.
Avec une prothèse à emboîture à suspensions et verrou au genou, le prix peut varier de 1 700 € en résines stratifiées à 2 250 € en alliage léger avec montants en acier et emboîture en cuir.
Avec une prothèse à emboîture à suspension et verrou au genou ou non et pied articulé, le prix peut varier de 1700 € en résines stratifiées à 2 200 € en alliage léger.
Pour les prothèses avec emboîture de contact avec genou hydraulique à accumulation d’énergie et à contrôle du mouvement du pied, la prothèse coûte 775 € en composite de carbone.

     Avec un genou mono axial avec régulation pneumatique et microprocesseur intégrer, la prothèse revient à 4 400 € en composite de carbone avec frein mécanique et amortisseur.
Pour un genou monoaxial avec microprocesseur et appui géré par frein rotatif hydraulique, le prix est d’environ 14 000 €, pose comprise.

     Le prix du pied peut varié en fonction de l’amputation totale du deuxième, du troisième ou du quatrième orteil (ou pour ces trois orteils à la fois) avec un coût de 395€. Par contre si le gros orteil est concerné, la prothèse vaut 420 €.
Pour les exoprothèses du pied complet les sont compris entre 256 € pour une cheville multiflexion et 1 100 € pour une cheville capable d'amortir les chocs verticaux constituée de carbone et de titane.

     Mais, à ces tarifs doivent également s'ajouter tous les dispositifs qui se joignent à la prothèse et dont le patient à besoin afin de mettre sa prothèse au mieux. En effet, une emboîture coûte environ 500€ et une gaine 200€. La valve de dépressurisation est aussi nécessaire pour adapter la prothèse au moignon, mais c'est un coût de 200€.

     Le tarif d’un manchon court en mousse ou caoutchouc peut varier entre 100 et 140 €.
Par contre le prix est plus élevé (plus de 1 000 €) avec les manchons longs en silicone de qualité médicale qui permettent le lien mécanique entre la prothèse et le moignon. Les manchons seuls peuvent coûter 960 € lorsqu'ils sont en silicone de qualité médicale voire 1 550 € lorsqu'ils sont en polyuréthane injecté.

     Comme nous pouvons le voir, il existe énormément de systèmes donc énormément de prothèses. Les prix varient donc selon leur matière, leur option, leur fonctionnalité, leur taille…


Comment marcher avec une prothèse ?
     La prothèse peut reproduire le mouvement grâce à son profil et à un matériau particulier qui lui permet de se déformer et de reprendre sa forme initiale très rapidement. On appelle cela un matériau à mémoire de forme. Quand le talon touche le sol le matériau se déforme et amorti le choc comme le petit coussin graisseux sous le tarse. Puis l'arc s'affaisse et emmagasine l'énergie lié au poids de la personne. La souplesse du matériau permet de faire basculer d'arrière en avant. Lorsque que tout le poids de la prothèse ne repose plus entièrement sur la prothèse alors le matériau peut reprendre sa forme initiale en libérant l'énergie emmagasinée qui fait décoller le talon puis le pied.