L'amputation, pourquoi cela ?

Causes des amputations

     Les amputations peuvent être dues à des maladies vasculaires, suite à une blessure, une tumeur, des malformations, des accidents ou des infections. 80 % sont dues aux troubles de la circulation des artères.


     En effet, l'artérite est une des causes les plus fréquentes dans le cas d'amputations, notamment des membres inférieurs. C'est une maladie veineuse qui provoque progressivement l'occlusion des artères empêchant la circulation sanguine. Les fumeurs, les diabétiques ou les personnes âgées sont plus sujets à cette maladie. Pour les diabétiques, le risque est 15 fois plus élevé que pour une personne non-diabétique et 65% des personnes amputées ont plus de 65 ans.

     Les cancers ou les tumeurs sont aussi des causes d'amputation. Mais certaines amputations sont dues à des accidents domestiques ou de la route. Les victimes ne sont pas forcément responsables mais en payent les conséquences. En effet, 70% des victimes ne le sont pas.
Les guerres font également de nombreux blessés graves notamment des militaires durant des combats, mais également des civils à cause des mines antipersonnel.

     Des sanctions pénales prévues par la loi de l’islam, prévoient l’amputation de la main des voleurs, et de un ou plusieurs membres pour les rebelles et brigands (Iran, Loi Islamique, Norme pénale islamique).



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Statistiques

     Afin de trouver les nombres d'amputés futurs en France, nous avons élaboré deux suites. Nous nous sommes appuyées sur deux chiffres qui nous ont permis de déterminer le reste des nombres de la suite. 
     
     Pour avoir plus de précision, nous avons crée une suite arithmétique et une suite géométrique. Nous avons ensuite fixé les années pour les deux suites : 0 représente l'année 2001, et l'année 2005 est symbolisé par la valeur 4. Notre but étant de trouver des estimations, nous avons progressé dans les valeurs jusqu'à la 19ème valeur correspondant à 2020. 
     Sur la suite arithmétique, nous avons identifié qu'en 2020 le nombre d'amputés serait de 6 407.5 Alors que sur la suite géométrique, le nombre d'amputés la même année serait de 2 920.7.

     Pour plus de précisions nous nous sommes basées sur la suite arithmétique, ainsi, nous avons remarqué que le nombre d'amputés devrait baisser de 8 203 à 6 407.5 (c'est-à-dire une baisse de 1 796.5 personnes, soit une baisse d'environ 21.90%). Afin d'observer une baisse plus importante nous nous sommes déplacées jusqu'en 2050 et avons représenté cette progression sur le graphique. 

     Ainsi nous pouvons remarquer que la courbe de la suite arithmétique est semblable à une droite tandis que la courbe de la suite géométrique est plus arrondie.



Suite arithmétique


Suite géométrique

Graphique des deux suites



Types d'amputation

Il existe plusieurs types d'amputation, ces types dépendent du niveau de l'amputation :
     - Amputations aux niveaux de la hanche et du bassin
Celles-ci peuvent viser les parties de l'articulation de la hanche (désarticulation de la hanche) qu'une extraction partielle (hémipelvectomie) ou une extraction complète (hémicorporectomie) du bassin avec le ou les membres inférieurs. 

     - Amputations de cuisse (transfémorales)
Les amputations de cuisse, appelées aussi amputations transfémorales, peuvent être sur l'ensemble de la longueur de la cuisse.
L'appareillage peut se réaliser avec des prothèses modulaires ou des prothèses exosquelettiques.



     - Amputations au niveau du genou (désarticulation du genou)
On nomme les amputations au niveau du genou les désarticulations du genou.
On ne peut plus commander le genou et le bas de la jambe est amputé.
La cuisse au contraire est souvent conservée ainsi que la rotule. 




     - Amputations de la jambe (transtibiales)
L’amputation de la jambe est appelée amputation transtibiale, tous les membres qui ne sont pas amputés restent entièrement fonctionnels.



     - Amputations de pied
Les amputations de pied sont soit une amputation d'un ou de plusieurs orteils, par l'amputation partielle (par ex : amputation de l'avant-pied, du métatarse) ou complète du pied.
Les prothèses en silicone sont idéales grâce une fixation optimale sur le moignon, une répartition homogène de la pression, une grande flexibilité ainsi qu'une esthétique individuelle au niveau couleur et forme, une manipulation et un entretien simple.



Mode opératoire de l'amputation

     Ce genre d'opération se fait sous anesthésie générale et après un accord écrit du patient (si le patient est conscient).
     Les médecins font un garrot au niveau la racine du membre, puis incisent à travers les tissus (peau, gras, muscle) pour "décoller deux hémi-valves", l'antérieure plus courte que la postérieure. On forme ainsi deux lambeaux de peau et de muscles qui seront recousus ensembles sur l'extrémité du moignon avec une cicatrice si possible (sur un ou plusieurs drains de redon  ). Un matelas musculaire sera ainsi constitué sur l'extrémité opérée.
     L'os, fémur ou tibia, est coupé à la scie, à moins qu'il ne soit conservé et dans ce cas on opère une désarticulation au niveau de la cheville, du genou ou de la hanche. Le péroné, s'il est encore utile, sera coupé quelques centimètres plus haut. L'os est ensuite raboté ou râpé pour l'arrondir. 
     Le canal qui contient la moelle osseuse (canal médullaire) est bouché. Le périoste (membrane qui entoure l'os) est suturé sur l'extrémité osseuse pour empêcher la repousse de l'os. Pour « désensibiliser » le nerf sciatique, on infiltre dans celui-ci des anesthésiants avant de le sectionner assez haut puis de le camoufler entre les muscles. Cette technique permet également que le nerf ne développe pas un névrome
     Les vaisseaux coupés sont suturés le plus bas possible, pour laisser une irrigation obligatoire à l'extrémité du membre.Les muscles sont liés entre eux deux par deux, puis suturés. Les muscles trouvent un nouveau point d'accroche et des contractions antagonistes pourront être entretenues. Les pansements sont indispensables dès la sortie de l'opération pour limiter tout risque d'infection et une bonne cicatrisation de la plaie.
Étapes de l'amputation



Les conséquences d'une amputation

      Le patient qui a subi une amputation peut ressentir le syndrome du membre fantôme (entre 5 et 10 % des amputés). Il ressent une présence ou même une douleur de son membre absent. Il peut sentir une sensation qu’il lui donnera envie de se gratter là où son membre a disparu. La cause de ce syndrome provient du cerveau, dans une zone appelé cortex. C’est dû à la proprioception (conscience de notre propre corps)

     Le patient va aussi être bouleversé. Il faut qu’il fasse le deuil de celui qu’il était avant son amputation et celui qu’il est aujourd’hui avec l’amputation. Cela va se faire en plusieurs étapes successives : le choc (ne pas y croire), la colère, la négociation (essayer d’échapper à la situation), la tristesse et l’acceptation. Mais une équipe soignante permettra que le patient fasse face à sa situation et qu’il accepte l’image de son corps.

Il peut être dû aux nerfs sectionnés qui cicatrisent mal. Les terminaisons nerveuses s’excitent et une masse d’informations arrivent dans le cortex cérébral qui réactive la perception de cette zone et qui provoque la douleur.
Il existe aussi une autre hypothèse : quand le membre est amputé, sa zone du cortex va être mise au repos. Il peut se faire des connexions entre les neurones des zones adjacentes. La stimulation de certaines parties du corps peut réanimer les neurones du membre amputé et donc réveiller sa conscience. 

Il devra aussi améliorer son hygiène de vie en arrêtant le tabac pour une meilleure circulation du sang et manger équilibré.

     La physiothérapie propose des exercices au patient pour qu’il développe son aisance. Puis selon l’évolution de son moignon, il pourra avoir sa première prothèse. Par la suite le patient fera des exercices d’équilibre et de marche pour qu’il devienne autonome.
     Même si on est amputé on pourra toujours être actif. Grâce à la prothèse on pourra pratiquement tout faire dans notre vie quotidienne, conduire selon la situation avec des véhicules adaptés, faire du sport avec des prothèses spécifiques et même pouvoir travailler.


Comment s'en remettre ?
     Pour que les personnes amputées acceptent leur changement physique, des aides ainsi que des associations sont crées. Elles leur permettent de retrouver confiance en eux malgré leur handicap ou d'avoir une aide à leur réinsertion comme pour trouver un travail adapté à leurs capacités. Ils peuvent également bénéficier d'une aide au financement de l'appareillage d'une prothèse, car ce type de mécanisme est onéreux.

     Par exemple, Handicap International aide surtout à l'étranger les personnes mutilées, blessées lors de guerres, de catastrophes naturelles ou par une maladie, pour un appareillage puis la rééducation pour retrouver leur autonomie grâce aux dons.

     Aussi, le Centre d'Études et de Recherche sur l'Appareillage des Handicapés (CERAH) sert à accompagner et à informer la personne handicapée dans le choix de l'aide technique la plus appropriée (toute aide à l’amélioration du mode de vie de l'handicapé moteur). C'est aussi un interlocuteur privilégié des professionnels du secteur souhaitant conseils et informations sur les modes de validations techniques de leurs produits d'assistances.


     Les objectifs de l'Association de Défense et Étude des Personnes Amputées (ADEPA) sont surtout la mise en place de différentes commissions. Par exemple la commission entraide et celle des loisirs leur permet la rencontre de personnes récemment amputées afin de répondre à leurs différentes questions et de leur apporter un soutien psychologique. Elle leur permet également de pratiquer de multiples activités essentiellement en extérieur et sportives comme le ski alpin, la course à pied, le canyoning..
L'ADEPA veut également faire évoluer les mentalités en exigeant le droit à la citoyenneté et à l'intégration sociale par des aménagements spécifiques, avec le suivi psychologique de la personne amputée et la présence d'un psychologue après le traumatisme de l'amputation car elle est insuffisante voir inexistante dans plusieurs hôpitaux. 


     Grâce à ces associations, les personnes amputées ont un soutien qui est une partie importante dans leur acceptation de leur handicap. Elles permettent également de faire progresser les technologies dans le mode d'appareillage.